Stai consultando: 'Leonardo Rivista d'idee', Anno 1906

   

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Leonardo
Rivista d'idee

1906, pagine 390

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a cura di Federico Adamoli

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   leonardo
   Le Moyne. — Je retire mes culpesses. Eh bien que concluez-vous ?
   Le Maure. — J'ai fort bien su ivi le fil de votre discours. Je vous dirai mème (et vous supplie de ne point rapporter ce propos) que je suis vivement frappé de la justesse de vous conclusions. Nous avons en notre religion des frères obscurcis par 1' hérésie lesquels sont les Persans, non loin de 1* Indus et du Gange. Ceux-ci possedent des images. Ils en ornent l'Alcoran. Nous au-tres croyants suivons les ordres du prophète. Nous n'avons point à raisonner la sagesse de ses décrets, non plus que n'avons à constater la justification de ses actes et de ses paroles ; et la multitudes de ses ennemis ne la confondrait point.
   Le Moyne. — Quand à cela, Seigneur Maure, j' ai connu assez de turcs de toute espèce, autant noirs et gris que marron et jaune, coiffés de turban, de bonnets et de calottes de toutes les couleurs et. de toutes les formes, pour savoir que jamais 1' un des nótres ne fera entendre raison aux vótres si ce n'est par les armes ; mais je vous suis trop gre de la charmante facon dont vous vous ètes pretè à cette discussion pous vous rappeler des faits douloureux ou notre souverain fut moins coupable que ceux qui l'ont inspire,
   Mais qui sont près de ce moulin ces hommes vètus de noir et d'argent montés sur des chevaux recouverts de brocart? Ils s'approchent de nous et semblent vous connaìtre.
   Le Maure. — Ce sont mes amis et mes protecteurs. Dieu fasse qu' aucun de nos propos ne touchent leurs oreilles. S'ils m'interrogent je feindrai de vous avoir vendu quelques grains d'Aloes.
   Je vous salue, Seigneur moine. Que la miséricorde du tout-puissant vous accompagne.
   Le Moyne. — Au revoir, Seigneur maure, qu'en toute manière elle vous conduise au salut.
   Charles Albert C inori a.