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leonardo
gini o di richiami poetici e musicali : ecco ciò che si trova in tutto quello che scrive Enrico Bergson.
Anche questo libro è una nuova battaglia contro il razionalismo, contro il platonismo, contro quella filosofia, cioè, che tende a considerare le idee astratte ed i concetti come l'essenza delle cose e come esprimenti la loro vera natura. Il Bergson è divenuto un maestro della scolastica antillettualista : egli riesce così bene ad analizzare e a sottilizzare che finisce per vincere l'intellettualismo con le sue stesse armi.
L'intelligenza, che noi immaginiamo generalmente come la cosa più alta ed universale, non è per lui che un'accessorio, un momento, una parte della vera realtà. L'intelligenza si muove bene tra le cose immobili e solide ma non è capace d'internarsi nel movimento incessante e continuamente nuovo del pensiero e della vita. « Notre raison — egli scrive — incurablement présomptueuse, s'ima-gine posseder par droit de naissance ou par droit de conquète, innés ou appris, tous les éléments essentiels de la connaissance de la vérité. Là mème où elle avoue ne pas connaitre l'objet qu' on lui présente, elle croit que son ignorance porte seulement sur la question de savoir quelle est celle de ses categories anciennes qui convient a l'objet nouveau. Dans quel tiroir prèt à s'ouvrir le ferons nous entrer ? De quel vètement dejà coupé allons-nous l'habiller ? Est-il ceci, ou cela ou autre chose ? et « ceci » et « cela » et « autre chose » sont toujours pour nous du dejà concu, du dejà connu. L'idée que nous pourrions avoir à créer de toutes pièces, pour un objet nouveau, un nouveau concept, peut étre une nou-velle méthode de penser, nous repugne profondement. L'histoire de la philosophie est là, cependant, qui nous montre l'eternel conflit des systèmes, l'impossibilité de taire entrer definitivement le réel dans ces vètements de confection que sont nos concepts tout faits, la necessité de travailler sur mesure........
Platon fut le premier à ériger en theorie que connaitre le reel consiste à lui trouver son Idée, c'est-à dire à le faire entrer dans un cadre préexistant qui serait dejà à notre disposition — comme si nous possédions implicitement la science universelle « (pp. 52-53).
Il Bergson, come si vede, va più in là del Pragmatismo. Riconosce che la nostra conoscenza è utilitaria, pratica, rivolta alla previsione ma nega che noi dobbiamo contentarci soltanto di essa. Egli crede che per mezzo dell' intuizicne comunicata coli' aiuto dell' immagine noi possiamo avvicinarci di più al reale e, anche